« Cher Alain, je persiste et signe : un chef-dœuvre
a plus à craindre de labus que du manque. »
Jean-Pierre LACROUX,
Mail à la liste Typographie, le 29 juillet 1998.
Parfois, on se trompe… Le but avoué (officiel) des travaux présentés
ici était de travailler sur un texte étonnant et magnifique de
sainte Thérèse dAvila, le récit désormais classique dun orgasme
(mystique ?) Le bonheur de la lecture, on laura sans doute mieux
en téléchargeant le PDF… mais en fait, il est des textes qui résistent aux tentatives
graphiques : celui-là en est un, et si ces tentatives de mise
en pages sont ici exposées, cest plutôt comme la chronique dun
léger échec (dû à loubli, peut-être, que la typographie consiste
dabord à donner un texte à lire !).
On jugera comme on voudra de ces pages, mais ce qui compte : cest
le texte. Et dans ces essais (sauf le dernier) le texte nest
nulle part, il disparaît sous le graphisme : comme sil navait
jamais eu dimportance, comme si, pour reprendre le mot de Jean-Pierre
Lacroux cité en exergue, javais commis un un abus de forme… Cest
la composition en placard, tout en bas de cette page (du travail
de labeur en Bodoni), qui sert le texte au mieux et qui le restitue
au lecteur.
Quatre essais (il sagit débauches, aucun réglage ni patinage nayant réellement été faits) sont présentés ci-dessous, en réduction à 75 %.
Je remercie les contributeurs de la liste Typographie pour leurs suggestions en matière de polices de caractères, et
plus particulièrement Thierry Bouche (pour lAngie-Sans) et Olivier
Randier (pour le Nicolas-Cochin).