C'est incroyable à quel point Fenice _colle_ bien à ton projet. C'est vraiment jouissif d'entrer dans les ténèbres maléfiques que tu as dressées : j'ai relu quinze pages sans m'en rendre compte... L'interlettrage fonctionne très bien dans le texte, ça induit un sentiment de peur : on a l'impression que cet idiot de Fenice, qui a déjà perdu ses hampes et ses jambages sous le souffle du malin, freine des quatre fers, à imaginer quel texte il sert. Les blancs délirants concourrent aussi à cette impression de saccade, d'inquiétude.
Dès la troisième ligne on est fixé sur l'ampleur de ta perversion : l'espace qui vient avant le point-virgule étant supérieure à celle qui le suit ! À ce propos, je ne sais pas si les virgules ne sont pas trop sages : on leur donnerait bien un peu plus de champ...
Ce qui est incroyable, c'est que l'espèce de gris que tu obtiens, qui tient plus du tweed que du ripolin, en est tout de même un, de gris, qu'on s'y habitue même à la fin, qu'on y prend un goût malsain.
Bravo ! Thierry Bouche, Grenoble.