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From: alain.hurtig@hol.fr
Subject: Re: Maldoror
Date: Fri, 20 Mar 1998 07:22:38 +0100
At 2:59 +0100 20/03/98, Olivier RANDIER wrote:
>Plus sérieusement, pour l'époque, une égyptienne me paraîtrait
>effectivement appropriée, mais pas le Memphis, qui n'est pas adapté au
>labeur.
> C'est juste qu'il était installé sur ma machine, un hasard, donc.


>Plutôt une égyptienne anglaise (Thibaudeau) ou une emparecte à
>congés (Alessandrini) ;-), comme un Clarendon, un Cheltenham ou un Century.
> J'avais pensé à Clarendon, je n'aime pas trop les autres.


>Le Belwe et le Benguiat ont un peu cet aspect maléfique (le Benguiat est
>souvent employé pour les couverture de livres d'horreur), mais en labeur ?
> Monsieur se moque ! :-)))) T'en lirais plus d'une page, toi ? ;-).


>On pourrait aussi taper dans des didones hérissées de pointes ;) , comme le
>Tiffany ou le Fenice.
> Ah ! L'idée est tentante, et à rapprocher de la remarque de Thierry sur le côté « livre populaire » qu'il faut donner au travail. Un texte qui salit l'univers tout entier, un livre qui salit les mains.

J'aurais pas classé le Tiffany dans les didones, mais à part ça, c'est séduisant (assez grunge sans être grunge tout en étant destroy, selon la suggestion de notre matheux grenoblois).


>Sinon, je pensais aussi, dans le genre typo monstrueuse, à un Rotis
>SemiSans, qui, de plus, avec son empattement à gauche peut susciter le même
>genre d'effet qu'une itale inverse.
> N'exagérons rien non plus. je suis prêt à beaucoup de bassesses, mais de là à employer du Rotis, il y a des limites :-).


>mais on en trouve d'autres, y compris dans le domaine
>publique (Attic).
> Tu as l'URL sous la main ?


>Pour "salir" le texte, tu peux envisager une C & J un peu tordue
>(interlettres trop serré, intermots trop lâche),
> J'avais pensé aussi à un truc comme ça, mais le problème est celui de la lisbilité (pour un texte quand même pas facile). Donc une batterie infinie de tests à faire. La question est de savoir si ça vaut le coup...


>Pour l'empagement, on peut imaginer un format "dur", par exemple deux fois
>plus haut que large, et en laissant un blanc de tête beaucoup plus
>important que le blanc de pied, pour donner une sensation d'écrasement.
> Si quelqu'un connaît le texte, j'aimerais avoir son avis, mais ça me semble un peu euh... redondant disons. Je pensais plutôt à un petit format, genre poche, avec pas trop de marges, et des décalges un peu partout.


>On attend ton oeuvre avec impatience.
> Il va falloir que je le fasse ? (mine horrifiée). Moi, j'ai juste lancé ça parce que j'en avais marre des débats en cours et que j'avais envie que quelqu'un me cause intelligement de typographie, c'est tout... :-).

Bon, on verra si je n'ai pas trop la flemme, juste le _Chant I_, pour voir.


>Si tu veux, je lui réserverai une
>place sur le site de l'Outil (Ouvroir de typographie illustrative)
>http://village.cyberbrain.com/technopole/Experluette/outil.html
>Au fait, tu ne m'as pas dit ce que tu en pensais ?
> Pour la bonne raison que j'y avais pas été voir. C'est joli, mais effectivement un peu pauvre. J'ai quelques bricoles à te filer, si tu les veux.


>D'ailleurs, pour enrichir ce site un peu pauvre, j'ai en réserve une
>déclaration des Droits de l'homme (89) [...]
>Qu'est-ce qu'il existe comme Multiple Masters appropriée au sujet (je
>verrais bien une belle didone) ?
> La didone s'impose en effet. Je ne sais pas quelle est l'offre en MM. Un travail intéressant serait d'en faire deux versions, l'une en Didot (avec son côté hiératique, proclamatoire) et l'autre en Bodoni (avec son aspect plus romantique, plus échevelé) pour faire la comparaison.


>prêter, juste pour l'occasion (promis ce n'est pas pour pirater, je ne suis
>pas le Révérend) ?
> Au fait, combien d'entre nous, saisis d'une juste indignation se sont-ils rués chez le marchand de journeaux et ont acheté le CD ? Pour vérifier si ce que disait Olivier était exact bien entendu. Pas pour pirater, qu'allez-vous penser-là ? :-).

Alain Hurtig mailto:alain.hurtig@hol.fr ------------------------------------------------------------------------------- J'apprends à vouloir tout et à n'attendre rien, guidé par la seule constance d'être humain et la conscience de ne l'être jamais assez. Raoul Vaneigem, _Nous qui désirons sans fin_.