alors là, j'ai comme un doute. Si on parle des même égyptiennes (celles dont l'empattement bénéficie d'une liaison arrondie), elles ont été mises au point dans le but d'être ce qu'il y a de plus lisible (en particulier Century Extended) et elles y réussissent assez bien (la raison pour laquelle elles sont souvent adoptées pour les tout petits caractères comme les exposants mathématiques -- et toujours par les journaux [souvent la presse régionale, d'ailleurs, ça doit vouloir dire quelque chose...]).
J'ai un problème personnel avec Cheltenham, que j'ai remarqué initialement dans les titres du Canard enchaîné (où il a une force d'impact incroyable) : chaque essai de le sortir d'un titre (surtout ceux avec beaucoup de « g » ;-) pour le mettre dans du texte s'est soldé par un cuisant échec, même du texte pas vraiment continu... Juste une remarque : le Cheltenham d'ITC, avec son oeil monstrueux, ses jambages inexistants, n'est vraiment pas utilisable pour autre chose qu'un titre en grand corps. Il existe des versions un peu plus fidèles (dont, pour une fois -- et c'est rare que je recommande des fontes de cette origine-là --, celui de Bitstream).
Sinon, en pensant à cette impression de saleté de la page (que donnent de fait beaucoup de poches) elle est souvent simplement la résultante de Times en 12 points ou plus, et de marges insuffisantes. Finalement, le grunge, de nos jours, faut pas aller le chercher trop loin : suffit de taper un truc dans word ! [Mais si tu fais ça à Maldoror, t'auras affaire à moi !-]
Je reviens là-dessus plus tard, après m'être libéré de mes obligations de « matheux grenoblois »...
Th. B. « et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à la fin de chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser ! » Comte de Lautréamont, 1869.